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lyon
éducation populaire
agir sur nos conditions de vie
dernière mise à jour le 28 novembre 2024
Bienvenue sur notre site
Nous cherchons sans cesse à mieux dire comment nous nous situons dans le paysage de l'éducation populaire, ce que nous faisons et pourquoi.
Nous espérons que ce site vous y aidera, belle visite !
* Penser et structurer son action dans la complexité
- du mardi 18 au 21 mars 2025
* Stage Orchestre de lect(eur)rices
- prochaines dates en 2025...
formations à venir
La formation Outils et pratiques de la lecture à voix haute... sous forme de stage de 4 jours n'est plus proposée.
Mais il nous est possible de réaliser une formation à la lecture à voix haute "sur mesure" pour des groupes constitués. En savoir plus
Le Crefad-Lyon en résumé...
Le Crefad-Lyon est une association qui existe depuis 2001.
Issue du mouvement Peuple et Culture, elle est membre du Réseau des Crefad.
Depuis 2001 ans, nous agissons à travers un programme de formations, d’ateliers et d’évènements.
Nous accompagnons des groupes constitués, intervenons dans des programmes de formation ou événements organisés par d’autres structures, participons à des actions collectives.
Dans les années 2000, nous avons créé un café-lecture à Lyon qui a beaucoup inspiré nos pratiques. Et nous construisons nos formations et interventions en nous référant à différentes démarches issues des sciences humaines mais aussi artistiques en fonction des projets et des formations.
Il s’agit pour nous de proposer de la méthode :
- qui soutienne le désir d’autoformation de chacun·e dans un esprit d’entrainement et de pratique quotidienne
- qui crée une dynamique entre penser et agir, en permettant entre autre d'extraire de contenus dits théoriques, des appuis et des repères réalistes pour nos pratiques, et qui nous aident à dépasser ce qui nous freine.
Nos propositions s'adressent à toutes les personnes qui le désirent.
''Notre'' éducation populaire – Comment nous voyons la chose
Aucun terme n'est parfait et ce côte à côte des mots ''éducation'' et ''populaire'' peut mettre sur de fausses pistes. Il n'est peut-être pas inutile de dire que nous ne faisons pas la promotion d'une éducation de seconde main à destination de populations ciblées pour leur manque d'instruction ou de culture.
Avec l'éducation populaire, l'accès à des savoirs dépasse les seuls lieux et temps de l'école de la république ou de contextes professionnels, il peut se faire à bien des endroits, à bien des moments, et concerne les personnes qui le désirent. Mais il ne s'agit pas simplement d'accès ou d'acquisition de savoirs, ou même de formation continue. Si l'éducation populaire ne peut pas être réduite au complément sympathique d'un enseignement institutionnalisé, c'est qu'elle est porteuse d'une critique quant aux objectifs et aux moyens du savoir.
Pour nous, par exemple, elle doit se situer à contre d'un savoir utilisé pour nous départager, nous évaluer selon des critères au sujet desquels nous n'avons pas notre mot à dire. C'est en tant que pratique critique que l'éducation populaire est légitime.
Et s'il y a ''populaire'', c'est sans doute que ''cette éducation'' ne se documente pas à partir de classes dirigeantes qui ont moins intérêt à défaire une organisation sociale et à s'attaquer à la question des rapports de domination. C'est que les expériences qu'on peut rassembler sous cet intitulé sont liées à des insatisfactions, à un sentiment d'injustice, à des discriminations vécues, c'est qu'elles sont le fait de personnes, de groupes qui vont construire et revendiquer des savoirs sur leurs situations. C'est là que l'éducation populaire s'est fabriquée, se fabrique, dans la recherche d'émancipation de ce qui assigne, de ce qui confisque une autonomie de pensée et d'action, de ce qui coupe les personnes d'elles-mêmes.
L'émancipation est la grande affaire de l'éducation populaire, sa finalité, et c'est en cela que l'éducation populaire est politique. C'est en cela qu'elle peut prétendre, en tant que domaine ou milieu, participer à la lutte contre un ensemble systémique producteur d'inégalités, d'impuissances qui font souffrir, créent du repli sur soi et favorisent à terme le fascisme.
Dès lors l'enjeu est de s'intéresser aux dimensions émancipatrices du savoir. Celui-ci ne peut plus être une chose donnée, distribuée, ou même qui émerveille (et peut tenir à distance pour cette raison), qui fait de nous un objet des discours. Au contraire, nous plaidons pour un savoir de contact. Dans ce sens, nous souhaitons encourager un rapport au savoir délivré d'une crainte de mal faire, de mal comprendre, d'être jugé·e par un tiers qui serait plus légitime. Nous souhaitons mettre en avant un savoir fait d'expériences, de relations à ce qui nous entoure, un moyen d'être en mouvement en mobilisant nos capacités à observer, à penser, à imaginer, à créer.
Il n'y a ni à flatter une culture dite populaire ni à imiter une culture dite élitiste, mais à proposer des conditions qui favorisent la rencontre avec des contenus (propos, idées, œuvres) dans lesquels on va trouver des sensations stimulantes, des perspectives nouvelles, des appuis pour se situer, pour agir. Des conditions qui permettent de repérer les idées, les actions qui enferment, immobilisent. Des conditions qui alimentent un champ de conscience et de questionnement concernant la norme, la morale, la censure, la place des rapports de domination dans nos vies. Enfin, des conditions qui fassent cas de la subjectivité de chacun·e dans des groupes où le partage n'est pas simplement énoncé comme une valeur mais mis véritablement au travail.